jeudi 2 mai 2013

QUAND L'OPPOSITION RADICALE TOGOLAISE CHERCHE A ABATTRE LA PRESSE LIBRE

LA PLUME AUX POINGS

   MEFIEZ VOUS DES LOUPS DEGUISES EN AGNEAUX.ILS ATTRIBUENT AU POUVOIR LES ACTES DE VIOLENCE QU'ILS COMMETTENT. 
VOUS LIREZ CI-APRES LES EXPLOITS DE CE JOURNALISTE BONERO LAWSON QUI A LA PLUME AUX POINGS







 
Quand un journaliste foule au pied les règles de la confraternité et violente son confrère



 CHRONIQUE DE LA SEMAINE N°237 du 25 Avril 2013

Lawson Bonéro du journal La Nouvelle agresse
sauvagement le reporter d'images ASSILENOU Kokou


Depuis un certain temps, la confraternité semble avoir déserté notre corporation. Des journalistes sont contre leurs confrères au point de vouloir en découdre avec eux pour la sim­ple raison que ceux-ci n'ont pas la même opinion qu'eux. Le point culminant de ce climat délétère a été atteint avec l'a­doption par l'Assemblée natio­nale de la loi organique sur la HAAC (Haute Autorité de

l'Audiovisuel     et      de       la
Communication). Les journalis­tes regroupés au sein de certai­nes associations proches du Collectif "Sauvons le Togo" (CST) ont voulu contraindre les autres journalistes à suivre leur mouvement de manifestation sorti du laboratoire du CST et visant à protester contre cette loi. Les journalistes membres d'organisations de défense des droits des journalistes, notam­ment le CONAPP, l'UJIT et l'OTM ont plutôt opté pour une démarche intelligente en demandant aux uns et aux aut­res d'attendre le verdict de la Cour Constitutionnelle sur la loi en cause.

Cette position n'était pas du goût des journalistes assujettis au CST qui ont mis en branle les méthodes du Collectif, notamment les marches, les sit-in, le port des tee-shirts rouges, et que sais-je encore. Le com­ble, c'est qu'ils se sont mis à traiter leurs confrères d'opinion divergente de suppôts du pou­voir, de vendus, d'antidémocra-tes, de malpropres à la nation, bref de tous les noms d'oi­seaux. Ces journalistes qui autrefois se faisaient entendre au sein de l'association " SOS journaliste en danger ", ont arti­ficiellement créé ce climat de haine et d'animosité entre les journalistes.

Le hic, c'est qu'après tout ce tintamarre, ce sont justement le CONAPP, l'UJIT et l'OTM qui ont eu raison d'attendre le ver-
dict      de        la         Cour
Constitutionnelle. Celle-ci a invalidé certains articles de la loi organique jugés anticonstitu­tionnels. Ce verdict a curieuse­ment enchanté ceux qui ont fait croire à l'opinion qu'ils allaient lutter pour le retrait pur et sim­ple de la loi. La loi n'est pas reti­rée mais ces associations se sont accordées à l'accepter dans sa nouvelle forme.
Et depuis, des médisances, des suspicions sont légion au sein de la corporation, entrete­nues par eux dont certains comme Lawson Bonéro ont décidé d'user de leur force phy­sique pour se faire entendre. C'est ainsi qu'à l'occasion de la messe organisée par la Synergie, Lawson Bonéro a poussé son outrecuidance en exerçant des voies de fait sur un autre journaliste.
En effet, le reporter d'images ASSILENOU Kokou qui tra­vaille avec Tony Sodji, a été sauvagement agressé dans l'é­glise et devant le prêtre qui offi­ciait la messe. Bonero a traîné le jeune homme dehors et appelé la milice du CST à le lapider. C'est grâce à certains confrères présents sur les lieux et qui en ont eu aussi pour leurs comptes, que le reporter Assilenou Kokou a eu la vie sauve. Mais ses lunettes ont été brisées et son appareil photo confisqué.
Cette barbarie a été promp­tement condamnée par certai­nes organisations de défense des droits des journalistes, par contre, ont timidement réagi, notamment la Synchronie qui regroupe "SOS journaliste en danger" dont est membre l'a­gresseur Lawson Bonéro. Le plus curieux dans cette histoire, c'est que Synchronie qui a l'ha­bitude de réagir promptement lorsqu'il s'agit d'un journaliste proche du CST, n'a fait preuve que d'une réaction tardive et timide dans le cas du reporter Assilenou Kokou qui n'est pas membre de cette association. C'est d'ailleurs pourquoi elle a mis du temps avant de sortir un communiqué laconique qui fait croire qu'il s'est agi d'une alter­cation entre Bonéro et Assilenou et non d'une agres­sion perpétrée contre ce der­nier. Le comble, c'est le silence radio de la FIJ (Fédération Internationale des Journalistes) dont le Togolais Basile Baglo occupe le poste du directeur du bureau Afrique basé à Dakar. Cette Fédération qui a l'habitu­de de condamner toute agres­sion d'où qu'elle vienne contre un journaliste, a observé un mutisme total face à la sauva­gerie de Lawson Bonéro.
C'est vraiment regrettable que notre confrère Basile Baglo qui a été secrétaire général de l'UJIT, se comporte comme s'il était au service de l'opposition. En refusant de condamner les violences perpétrées par un journaliste proche de l'opposi­tion sur un autre journaliste, le directeur du bureau Afrique de la FIJ laisse apparaître sa par­tialité lorsqu'il s'agit du Togo.
La violence contre les jour­nalistes doit être dénoncée quel qu'en soit l'auteur. Lawson Bonéro devrait donc être convoqué devant une assem­blée générale de tous les jour­nalistes afin de décider de la sanction appropriée à lui appli­quer.
En tout cas. les organisa­tions serieuses de défense des droits de journalistes ont ferme; ment condamné cette barbarie, de Lawson Boréro, notamment! l'UJIT (Union des Journalistes! Indépendants du Togo). le! CONAPP (Conseil National les! Patrons de Presse) et le JE. (Journaliste Engagé) dont voici! d'ailleurs les communiqués.
Dominique Aliziou













      COMMUNIQUE CONJOINT DU CONAPP ET DE ‘UNJIT
(Relatif aux violences exercées par le confrère Bonéro LAWSON sur le reporter d'image ASSILENOU Kokou et David AGBOATI animateur à Kanal FM)Le 17 avril 2013, en mémoire du jeune élève Anselme Gouyano SINADARE tué à Dapaong, la Synergie des travailleurs Togolais (STT) organisait une messe à l'Eglise St-Antoine de Padoue de Lomé. L'association JOURNALISTES ENGAGES se réjouit du caractère paisible du déroulement de ce culte, mais déplore le fait divers ignominieux du jour dont le principal animateur se trouve être un de nos confrères. en la personne de Monsieur Bonéro LAWSON, directeur de publication du mensuel LA NOUVELLE. Ce dernier, dans un violent déchaînement exerça des voies de fait sur le reporter d'images ASSILENOU Kokou sorti manu militari de la chapelle. Après lui avoir donné deux coups de poing, l'un dans le ventre, l'autre dans la figure, le confrère BONERO se saisit des matériels de travail de sa proie qu'il jettera par la suite à la vindicte populaire avec des mots incendiaires. La victime ne doit la vie sauve qu'à l'intervention du confrère Pedro AMOUZOU.
Piqué par la même furie, le confrère Bonero LAWSON, dans les mëmes circonstan­ces, agresse physiquement un autre confrère, David AGBOATI. de la rédaction de Kanal FM, lui retire son appareil photo et confisque sa carte mémoire qu'il remettra plus tard, vidée de toutes les images.
"JOURNALISTES ENGAGES" s'insurge contre la conception discriminatoire qui sous-tend ces actes d'une perversité odieuse et condamne avec la dernière rigueur la propension pugilistique de notre confrère BONERO LAWSON qui viole gravement les règles de la confraternité et force la bipolarisation de la corporation, un danger à com­battre par tous les moyens.
"JOURNALISTES ENGAGES" soutient mordicus que rien ne peut justifier les écans du confrère Bonero LAWSON, et tient à rappeler qu'aucun journaliste, compte tenu du bord éditorial de sa rédaction ou de ses opinions ne peut être agressé ou stigmatisé. pire, par son propre confrère.
Les professionnels de la communication, promoteurs par excellence de la diversité d'opinions ne peuvent prendre le risque d'imposer à la société une dictature de la pen­sée unique au risque de créer et de nourrir dangereusement une gueguerre entre les citoyens.
Nous luttons et condamnons en permanence les agressions de toutes formes com­mises sur les membres de notre corporation par des mains étrangères, il est inadmissi­ble que des journalistes eux-mêmes, pour quelque raison que ce soit. usent Iacnement de la force des muscles pour brutaliser leurs confrères.
"JOURNALISTES ENGAGES" invite tous les confrères à s'investir de toutes leurs forces pour l'entretien d'un climat de confraternité basé sur le respect et la considération des opinions et des prises de position de tout un chacun. La noblesse de notre métier nous imposant une certaine ligne de conduite surtout en public. nous en appelons à plus de responsabilité, de retenue et d'élévation d'esprit.
Par ailleurs, JE exhorte le tribunal des pairs (OTM, HAAC) à inviter le confrère Bonero Lawson, récidiviste en la matière, pour le moraliser.
1
Fait à Lomé, le 23 avril 2013 La Coordination

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