Le Togo, comme beaucoup de pays
africains, doit constamment lutter contre un ennemi diffus maIs extrêmement
puissant : une mauvaise perception faite de clichés, de références basées sur
de vieilles histoires.
Bien souvent, les "grands" médias font leur travail sur ces pays
uniquement en partant de ces préjugés. Ainsi dans les histoires de biens dits
mal acquis, l'analyse ou le commentaire part souvent de faits mais aussi bien
souvent de l'image sulfureuse ou fantasmée qu'on se fait de nos pays.
Un exemple ? Récemment, une levée de bois vert s'est faite sur la
participation contre rémunération d'hommes politiques français à des conférences
au Congo. Pourtant, pour qui a fréquenté les grandes écoles françaises, il
n'est pas rare du tout de voir des hommes politiques étrangers venir faire des
conférences. Le font-ils gratuitement? Je ne pense pas et pourtant, il ne
viendrait à l'idée de personne de parler de collusion ou de corruption. Certains
Africains ont parlé de traitement discriminatoire. Sans aller jusque-là, on
peut s’interroger sur les raisons de cette différence de traitement.
· Une des conséquences
les plus insupportables de cette façon de procéder est que par principe, pour certains,
la parole de nos Etats ne vaut rien. La parole d'un repris de justice ou de
n'importe quel brigand vaudra pLus que celle d'un Etat. Bien souvent, et sans
malice, on en vient à s'interroger sur la bonne foi de ces professionnels des
medias. Le Togo en a fait l'amère expérience avec les affaires Loic Le Floch
Prigent et l'affaire Progosa. D’ailleurs il n’y a jamais eu d’affaire Le Floch
Prigent au Togo mais une affaire Agba Bertin dans laquelle Le Floch Prigent
n’était, si je puis dire, qu’un complice. Il revient aux autorités d'apporter
une réponse juste à ces affaires mais bien souvent notre ennemi, cette perception
déformée est plus insidieux, est plus difficile à combattre.
C’est donc avec d'autant qu'au regret
de beaucoup d'entre nous que certains acteurs locaux pour des raisons diverses préfèrent
abonder dans le sens des personnes qui préfèrent déconsidérer leur propre pays.
Ainsi bien que se disant défenseurs de la liberté et de la démocratie, ils
acceptent de se retrouver sans problème du coté de personnes qui ont cherché à
s'enrichir au détriment de notre pays. Il est vrai que bien souvent on pressent
leur instrumentalisation par un certain nombre de personnes, qui il est vrai ne
manquent pas de moyens pour réaliser leurs ambitions.
Il faut que chacun comprenne que
faire ce genre de manœuvre nous affaiblit collectivement et fait de nous des
pays pas respectés et cela nous ne pouvons ni l'accepter ni le regarder en
silence.
GEORGES ARTEME JOHNSON
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